jeudi 28 novembre 2013

la catastrophe ferroviaire de Brétigny sur Orge


L'éclisse de 10 kg, déboulonnée et fichée dans l'aiguillage, qui a provoqué l'accident.

  Je comptais revenir sur l'histoire du déraillement de Brétigny sur Orge du mois de juillet dernier. Une connaissance m'en a reparlé aujourd'hui et voulait avoir mon avis, vu que je travaille sur les rails et que j'ai l'occasion d'en changer à peu près chaque semaine.
  Déjà, je voudrais souligner le point positif de l'enquête sur la cause directe de déraillement du train, et confirmer le fait qu'une éclisse dans un cœur d'aiguille fait aisément dérailler un train. Ca c'est sur à 100%.
  Par contre concernant la façon dont l'éclisse s'est retrouvé à cette place, je n'arrive pas à y croire, c'est une pièce en bonne ferraille de dix à quinze kilos dont on nous a annoncé que le souffle du train et les vibrations de la voie ont fait qu'elle se retourne voire s'envole pour atterrir précisément ici. Vous pouvez faire l'essai autant de fois que vous le voulez, cela ne se produira pas.
  Pour preuve, quand on travaille sur les voies et qu'un train est annoncé, on laisse nos outils à terre et on sort des voies jusqu'à ce que le dernier wagon soit passé. Parmi les outils qu'on laisse au sol, il n'y a pas que du lourd, on va même laisser un tournevis ou les petites rondelles comme vous pouvez en voir sur la photo, des rondelles de 200 grammes et étrangement on les retrouve à la place où on les a laissé l'instant d'avant, donc ce fait ne peut être réel.
  La cause du sabotage me parait pari les pistes voire même la seule piste valable. On a entendu ici et là que c'était impossible car les saboteurs n'auraient pu disposer du matériel ni du temps pour effectué leur acte malveillant, or même en mode manuel, une simple éclisse c'est moins de deux minutes pour l'enlever, et la technicité est juste inexistante. La difficulté à trouver l'outil est elle aussi inexistante, les agents ayant tendance à laisser les outils sur les lieux des chantiers quand ils les quittent et qu'ils doivent y revenir peu après.
  En ajoutant à cela la vitesse à laquelle s'est faite l'enquête ainsi que l'insistance de la SNCF à presser les familles à accepter un dédommagement en échange d'une enquête approfondie, et vous avez toutes les preuves que l'état cherche à cacher une situation réelle et éviter toute psychose dans les transports français.

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