dimanche 1 décembre 2013

Quand les bons sentiments s'opposent à la réalité et à la logique économique

  La guerre froide finie, nous n'avions plus besoin de jouer comme pions pour l'idéologie occidentale et pouvions nous concentrer sur un développement concret de nos positions en Afrique et participer à la création de richesses par le développement d'une économie locale basée sur les ressources naturelles.
  Quoi de plus normal pour la France que de bénéficier d'un juste retour des choses après des décennies à soutenir et pacifier les régimes politiques locaux, sans parler des constantes annulations de dette pour aider ces pays à se développer.
  Il fut découvert il y a plus d'une dizaine d'années l'existence de cinq champs pétroliers dans la région nord de Centrafrique. On pouvait logiquement s'attendre à ce que l'exploration pétrolière sur place soit l'œuvre de Total et consor, mais la bête politique a repris le dessus sur la logique comme cela s'est passé dans les balkans avec les contrats sur la reconstruction de la bosnie, des beaux contrats avec tout un pays à reconstruire. La logique européenne a aidé à une répartition juste de ces contrats de reconstruction, les allemands reconstruisant les usines, les français se chargeant des écoles et hôpitaux. Je referme cette parenthèse et revient en Centrafrique où l'armée française est constamment présente depuis l'existence de cet état, qui ne survit politiquement que grace à la présence des troupes françaises.
  En remerciement de cette présence couteuse, sans parler des prêts sans remboursement qui l'accompagne, c'est le pétrolier américain Grynberg qui avait eu la licence pour l'exploration jusqu'en 2004 où des problèmes avec les rebelles l'ont forcé à jeter l'éponge. Comme toujours les français ont amené le calme dans cette zone.
  Et aujourd'hui, tout le monde a pu voir que les rebelles sont de nouveau en action et menace la stabilité du pays, le résultat logique est l'envoi de nouvelles troupes par la France. Il est vrai qu'au delà du risque politique, il y a un risque pour le développement économique du pays, les rebelles risquant à nouveau de perturber l'exploration des champs pétroliers.
  Mais ces champs pétroliers que nous allons indirectement participer à sécuriser sont maintenant attribués à la CNPC, la compagnie nationale pétrolière de Chine.
  Aucun soldat chinois présent sur zone bien sur, leur armée et sans doute trop faible pour se permettre d'intervenir, comparée aux millions d'hommes suréquipés dont dispose la France.

  Et pendant ce temps nous pouvons entendre nos brillants intellectuels nous sermonner sur l'ingérence dont la France fait preuve en Afrique pour s'accaparer les richesses naturelles locales, mais que ces anes apprennent à lire et à comprendre ce qu'ils lisent, nous faisons exactement ce que ces droits de l'hommiste veulent, du bénévolat en ne faisant que donner sans rien attendre en retour, perdre de l'argent et surtout risquer de perdre nos hommes pour que d'autres, déjà bien plus riches, puissent s'enrichir.

  Où est la logique?

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