jeudi 5 décembre 2013

racisme de droite et racisme de gauche

   Je suis maintenant un immigré en Suisse. Pas un immigré venu de loin, juste un déplacement du jura français vers le jura bernois. Et je vois beaucoup mieux maintenant ce qu'est la xénophobie selon le côté politique.
  Maintenant, je peux affirmer qu'il y a vraiment deux racismes, un de droite et un de gauche. Je vais détailler et vous pourrez comparer avec votre entourage et les retrouverez sans difficulté.
  Dans mon quotidien et sur mon lieu de travail, car oui je fais encore partie des ignobles individus qui croient en la valeur travail, j'ai appris à connaitre diverses personnes, j'en prendrais deux parmi les plus simples pour exemple.
  L'un est un farouche défenseur de l'UDC, le méchant parti d'extrême droite suisse, des ignobles copains du front national. Il n'arrête pas de pester contre tous les étrangers qui viennent prendre de l'argent en Suisse, clandestins et autres étrangers qui travaillent juste le temps nécessaire pour pouvoir devenir malade et se mettre à vivre au bénéfice du social. Il lui arrive de grogner contre les français qui dans certaines zones pèsent à la baisse sur les salaires mais je dois reconnaitre que le courant passe très bien avec lui comme, sans aucune exception, avec tous ceux qui ont la même sensibilité politique. Tous reconnaissent l'utilité économique de cette main d'œuvre surtout dans certains domaines où la main d'œuvre locale est insuffisante, mais aucun ne supporte l'arrivée de personne voulant juste s'installer pour profiter d'un système généreux à l'excès sans faire le moindre effort en retour, entrainant une lente régression d'un pays entier.
  L'autre, un ardent soutien socialiste, est incroyable de par l'empathie dont il fait preuve envers les pauvres immigrés africains et autres roms trainant les rues quotidiennement. Il arriverait presque à me faire pleurer quand il évoque ce pauvre tiers monde et les difficultés de ses habitants. Il peste contre les politiques anti-mendicités mises en place à Genève et Lausanne "il faut les aider ces pauvres gens". Par contre, il est le premier à crier contre les frontaliers qui chaque jour traversent sa ville de résidence, le gênent dans ces déplacements et prennent sa place de parking, le forçant alors à marcher plus pour se rendre chez lui. Pour lui c'est inadmissible que ces français ne restent pas chez eux travailler. Comme il trouve aussi inadmissible qu'il y ait des clandestins qui trainent dans sa petite ville entre eux " ils ne peuvent pas s'adapter ici, c'est ridicule, ils seraient beaucoup mieux dans une grande ville comme Genève et Lausanne, nous n'avons pas les moyens de les aider décemment ici". Dans le détail, en plus d'occuper un emploi salarié, il possède aussi des appartements qui l'aident à très bien vivre. Une bonne définition du bobo peut s'appliquer dans son cas.
  Ce cas serait unique, je n'en tiendrais pas compte, mais avec les années et l'expérience j'ai pu voir ce schéma se reproduire à l'identique en tous lieux.
  Il est donc correct de voir l'existence de deux racismes, ou plutôt deux réflexes de protection et de défense, l'un de droite consiste en une xénophobie qui a peur pour son pays, qui a peur pour son peuple et pour l'avenir de ses enfants au sens national du terme, quand l'autre racisme de droite ne voit lui une gêne chez l'étranger que si cet étranger vient à perturber sa petite vie tranquille, mais autant dans la première catégorie, je sais que je trouverais un soutien si j'en ai besoin, autant je sais que chez l'autre, aucune aide ne me sera donné.
  Cela oppose donc un sentiment de défense national qui voit l'intérêt collectif qui sait être généreux et de l'autre côté un autre sentiment qui s'apparent plus à de l'égoïsme teinté à l'envie d'une générosité ayant pour seule limite sa propriété et son domaine privée.
  Lequel est le plus noble?? à vous de voir

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